Un thriller singulier
« GPS » de Lucie Rico est un roman captivant qui joue avec notre rapport à la technologie et à la réalité. En suivant l’histoire d’Ariane, une journaliste au chômage qui tente de retrouver une amie disparue en traquant un point rouge sur une carte, le récit oscille entre enquête, obsession et vertige numérique.
Quand la technologie façonne la réalité
Ce roman pose également une question fascinante : jusqu’où les outils numériques influencent-ils notre perception du monde ? Ariane ne se fie plus qu’à son écran, remplaçant le réel par une cartographie virtuelle où tout semble maîtrisé… jusqu’à ce que les frontières s’estompent et que la confusion s’installe.
« Entre le moment de la photographie en 360° d’un lieu et son apparition sur Google Maps, il se déroule plus de six mois. Si une bombe nucléaire ravage ta ville, elle restera intacte sur la carte pendant deux saisons. Cette pensée te rassure. »
Lucie Rico, GPS
Un style hypnotique
Lucie Rico adopte une narration à la deuxième personne du singulier, plaçant ainsi le lecteur au cœur du mystère. Ce choix stylistique renforce l’immersion et crée un sentiment troublant : on avance avec Ariane, on doute avec elle, et on se perd dans les méandres d’une quête dont les contours semblent de plus en plus flous.
Une fin ouverte
Le dénouement du roman est volontairement énigmatique, laissant chaque lecteur libre de son interprétation. Lucie Rico ne donne pas de réponse définitive, jouant avec la notion d’incertitude et de perte de repères. Une approche qui peut déconcerter, mais qui rend « GPS » d’autant plus fascinant.
Un livre aussi immersif qu’inquiétant, qui pousse à s’interroger sur la manière dont la technologie façonne nos perceptions et nos obsessions.
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